VENDREDI 10 AOUT – 18:00 Ils ont quelques chose en commun, quelque chose qui les rapproche. Qu’ils nous rappellent un ancien Président, Poincaré ; une chaine de montagne familière, les Vosges, ou une ville irriguée par le Rhône, Lyon ; tous partagent un trait de caractère qui les rend si semblables. Souvent larges d’une trentaine de mètres, ils ont pris pour habitude de ne laisser passer qu’un type de véhicules sur leur chaussée : les engins motorisés. Parfois sur quatre, cinq et même six voies, ils ne laissent toujours que la même mélodie ronflante s’exprimer : un vrombissement énervé. Boulevards Poincaré et Clemenceau, Avenue des Vosges, Boulevard de Lyon, sur la largeur qui est la vôtre, vous êtes d’une générosité débordante quand il s’agit d’accueillir les voitures et leur pots d’échappement insolents, vous êtes d’une avarice déconcertante lorsqu’on en vient à vous demander un peu de place pour que les cyclistes et les piéton.ne.s puissent s’exprimer librement. Chaque jour, des dizaines de milliers de véhicules ne se gênent pas pour cracher leur diesel et leur essence sur vos revêtements esquintés, chaque jour ces mêmes véhicules vous enfument d’un âcre brouillard. Le 10 août, chers Boulevards, chère Avenue, nous viendrons donc réclamer notre part de la chaussée, notre part du gâteau. Nous ne demandons pas la cerise mais nous ne pouvons plus nous contenter des miettes. Nous viendrons donc, ce 10 août, en chantant, en riant, en roulant, demander à ce qu’à l’avenir, vous nous laissiez au moins une voie de […]