Léon à vélo à répondu à l’enquête publique ouverte concernant la desserte de l’aéroport par le tram et ma mise en place d’un bus à niveau de service prioritaire. La voici :

Nous saluons la création d’aménagements cyclables entre le centre ville de Mérignac et l’aéroport via l’échangeur 11. En effet, actuellement, cette zone est un véritable désert cyclable, tout particulièrement entre le carrefour Cassin/Kennedy et l’aéroport, ou pratiquement aucun aménagement cyclable digne de ce nom n’existe.

Cependant, nous déplorons le choix du type d’aménagement retenu sur une partie non négligeable du linéaire. En effet, une partie du linéaire est constitué de bandes ou de voies cyclables à hauteur de trottoir.
Le premier type d’aménagement peut convenir à des cyclistes expérimentés, cependant, l’absence de séparation physique avec la
chaussée met mal à l’aise et décourage les cyclistes débutants. Par ailleurs, de part le grand nombre de poids lourds circulant sur le secteur, ces aménagements sont peu sécurisants (risque que les cyclistes se fassent serrer le long du trottoir
Le second type d’aménagement convient certes mieux aux cyclistes débutants mais empêche les cyclistes confirmés, souvent plus rapide, de circuler à leur vitesse de croisière normale. En effet, ce type d’aménagement est souvent peu lisible pour les piétons, qui se circulent sans forcément en avoir conscience sur un espace cyclable, sur lequel sont susceptibles de circuler des cyclistes dont la vitesse peut atteindre ou dépasser 30 km/h. Par ailleurs, de par l’absence de séparation physique, ce type d’aménagement pose problème à certaines catégories de piétons (mal voyants notamment), qui n’ont, du fait de l’absence de séparation physique, aucun moyen de savoir s’ils se trouvent sur l’espace cyclable ou sur l’espace piéton attenant.
Pour Léon à vélo, des aménagements à mi-hauteur devraient être généralisés afin de sanctuariser la place des cyclistes dans l’espace
publique en général et dans ces secteurs à forte circulation en particulier. Léon à vélo attire également l’attention de l’aménageur sur la nécessité de traiter les intersections avec le plan grand soin. En particulier, il serait souhaitable que la signalisation aux carrefours soit dans l’esprit du code de la route, c’est à dire que les cyclistes qui circulent sur un aménagement cyclable disposent aux intersections du même régime de priorité que la rue qu’ils longent. Cette condition est à la fois nécessaire pour assurer leur sécurité mais également pour garantir la fluidité de leur déplacement en évitant de nombreuses relances.

Léon à vélo souhaite également attirer l’attention des aménageurs sur la nécessité de prendre en compte les nouveaux usages des cycles : vélos cargos (biporteurs et triporteurs) et vélos avec remorques. Ces types de vélo nécessitent à la fois une largeur suffisante sur la bandes et pistes cyclables et réclament un positionnement adaptés des boutons d’appels de feu (on voit trop souvent ces boutons positionnés trop près de la chaussée, ce qui rend leur usage dangereux pour les cyclistes en vélo cargo, car la caisse se retrouve alors sur la chaussée).
Nous demandons également qu’un soin particulier soit apporté au jalonnement, afin que les néo cyclistes puissent aisément trouver les itinéraires qui leurs sont destinés.

Enfin, Léon à vélo regrette que pas même une ébauche des aménagements cyclables qui seront proposés le long de l’itinéraire du BNSP ne soit présente dans ce dossier. Cela aurait permis de commencer à concevoir une uniformité dans la conception de ces aménagements.