Eros C’est une entité abstraite, le désir qui rapproche et engendre les mondes. Comme le vélo pour la ville, en somme. Écho au discours de mon cousin « [Calinos vélo]->art1] », candidat malheureux à l’élection vélo-présidentielle de 2007 : « le vélo c’est la caresse du vent, la chaleur du soleil, les perles de pluie glissant sur nos corps réchauffés par l’effort continu de nos muscles »

Après une longue interruption, nous sommes heureux de reprendre ces balades nocturnes dont le but est de voir la ville autrement, de découvrir des passages et des lieux, à vélo bien entendu.

La balade nocturne telle que nous la voulons veut affirmer le lien étroit et fort entre le cycliste et les espaces qu’il traverse.

Étapes de la balade

Pas facile de trouver une place à l’Amour dans l’histoire de Grenoble, ville de garnison, capitale du ciment…

- départ du kiosque du jardin de ville à Grenoble : Lieu de la première Assemblée Générale publique de l’association : « Déclaration Publique »
- la Casamaures à Saint Martin le Vinoux. Palais ? Maison ? Construite à partir de 1855 au bord de l’isère par un couple de grenoblois : M. Joseph JULIEN et sa deuxième femme, Sandrine. Lui est commerçant de peaux pour la ganterie, elle, marchande de nouveautés (arrivées notamment avec le train et la première gare de Grenoble en 1850). Ils fréquentent les cercles de peinture où l’orientalisme est très répandu. Le passage de Champollion à Grenoble et ses découvertes sur les hyéroglyphes les influence. Ils construisent une maison au style oriental en utilisant un matériau que l’on découvre à peine : le béton naturel. Grâce à ce matériau, toutes les audaces sont permises : courbes, entrelacs, motifs floraux, arabesques. Le béton est fait à partir d’argile et de calcaire dont la Bastille fournit l’élément brut a un dosage idéal ! La Casamaure est ainsi une maison préfabriquée, c’est aussi le plus ancien monument historique en béton. Elle est construite sans armature métallique.
On trouve une multitude de coeurs en décoration intérieure, les pièces sont baignées dans la couleur chaude des vitres colorées, les murs sont peints de scènes bucoliques, un même message d’Amour en arabe ancien est reproduit partout. L’association qui gère le lieu organise des visites les samedis.
- incongruité architecturale, sise au début de la rue Denfert-Rochereau. Sur un immeuble à l’architecture aventureuse, à quelques mètres de hauteur sur la droite…
- Place Verdun : on évoque les écrits de Pierre Choderlos de Laclos, militaire en garnison à Grenoble et qui, côtoyant et s’inspirant de l’aristocratie locale, a écrit « les liaisons dangereuses ».
- Parc Paul Mistral : un lieu de rencontres devenu légende, un parc aux bosquets animés !
- le parc de l’Ile d’Amour, lieu de badinage ancien et nouveau. Avec un tel nom, il a un bel avenir au service d’Eros !

Photos : Martin G.

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