Le 13 juillet, M. Thierry Mariani, ministre des transports a mis en place un groupe de travail sur le développement de l’utilisation du vélo chargé de proposer un plan Vélo national d’ici la fin de l’année. Des "rencontres nationales du vélo" (on a évité à l’appelation "Grenelle du vélo"... ouf) devraient être organisées en janvier 2013 pour rassembler tous les acteurs du secteur afin de dynamiser l’usage du vélo en France.

La composition du groupe de travail

Philippe GOUJON, Député et maire du 15ème arrondissement de Paris, préside ce groupe de travail qui compte parmi ses membres les élus suivants : Jean-Marie DARMIAN, Président du Club des villes et territoires cyclables ; Alain JUND, Adjoint au Maire de Strasbourg ; Wilfrid SÉJEAU, Conseiller régional de Bourgogne, ; Alain SPADA, Président de l’Association de Départements cyclables ; Fabienne KELLER, Sénatrice du Bas-Rhin et Élisabeth LAMURE, Sénatrice du Rhône.

Des représentants du Comité de Promotion du Vélo ; de la Fédération française de Cyclotourisme ; de la Fédération française de Cyclisme ; l’Association française de développement des véloroutes et voies vertes ; de la Fédération française des usagers de la bicyclette ; du Conseil National des Professions du Cycle.

Ainsi que des représentants du Ministère de l’Ecologie ; du Ministère de l’Intérieur ; du Ministère de l’Economie ; du Ministère du Travail et du Ministère des Sports.

Les revendications de L’Heureux Cyclage

Au niveau local, les ateliers vélo rappellent systématiquement aux collectivités territoriales le besoin de disposer de locaux d’une part et d’autre part de pouvoir mettre en place des filières de réemploi des vélos arrivant dans les déchetteries. Dans ce sens, L’Heureux Cyclage a signé en octobre 2011 une convention avec le Club des Villes et Territoires Cyclables afin de valoriser cette activité et faire valoir ces enjeux auprès des collectivités ayant la compétence « déplacements » et « déchets ».

Au niveau national, nous souhaitons insister sur quatre points essentiels qui permettront de soutenir l’usage du vélo et développer l’emploi dans les services selon un modèle respectant le volet social du développement durable.
  Soutenir le développement des filières de réemploi des vélos.
On évoque régulièrement les millions de vélos achetés par an en France. Mais combien sont jetés ? L’Heureux Cyclage estime que plus de 5 000 vélos sont recyclés dans les ateliers vélo. Toutefois chaque année, plusieurs dizaines de milliers arrivent en déchetterie pour être broyés. Il est essentiel de s’intéresser au vélo sur l’ensemble de son cycle de vie et L’Heureux Cyclage s’engage fortement dans cette démarche qui pourrait aboutir à la création d’un éco-organisme.

  Etendre la prise en charge de 50 % des dépenses des salariés pour des services publics de location de vélo aux services coopératifs de réparation de vélo.
Les salariés et fonctionnaires qui utilisent un service public de location de vélos pour effectuer les trajets entre leur domicile et leur lieu de travail, bénéficient, de la part de leur employeur, d’une prise en charge partielle du prix de leur titre d’abonnement. Cette aide financière n’est pas accessible à des cyclistes propriétaires de leur vélo qui pourtant représentent le plus grand nombre d’entre eux. Aussi nous demandons à ce que les salariés et fonctionnaires qui utilisent un service coopératif de réparation de vélos bénéficient également d’une prise en charge de 50 %.

  Redévelopper les formations professionnalisantes mécanique cycle
Avec la suppression du Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) métiers du cycle, il n’existe ni de référentiel pédagogique ni formateurs qualifiés au sein de l’éducation nationale dans un secteur pourtant considéré comme d’avenir. Seuls les Certificats de Qualification Professionnelle ont pris le relais. Orientées soit vers la vente, le vélo sportif ou les vélo-écoles, ces formations payantes restent parcellaires. Elles ne répondent que très partiellement aux enjeux du vélo urbain et aux métiers créés dans nos ateliers vélo.

  Laisser une large place à l’économie sociale et solidaire dans le développement du secteur
Lorsque la majorité des collectivités locales et l’Etat négligeait le rôle du vélo dans les politiques de mobilité, les associations ont été les plus fervents promoteurs du développement de politiques cyclables. Au-delà d’être de simples donneurs d’alertes, elles ont un rôle important à jouer dans le développement du secteur. Portés par des citoyens, les structures de l’Economie Sociale et Solidaire développent à travers des modèles économiques efficients, des actions complémentaires aux secteurs privés et publics.

Pour le reste, L’Heureux Cyclage soutient les propositions de la FUB, fédération avec laquelle il compte de nombreuses associations communes et souhaite également, comme le propose le Club des Villes et Territoires Cyclables, voir se réaliser une grande campagne audiovisuelle au printemps invitant les personnes habitant en France à enfourcher leur bicyclette !