Vous en avez certainement entendu parler récemment, les premières rencontres nationales du vélo ont eu une "première" vertu : provoquer un raz de marée médiatique sans précédent sur le sujet !
En diffusant l’invitation à tout son fichier presse, la FUB a largement contribué à alerter les médias sur l’événement. La confusion entre le document "Plan national vélo" de plus d’une dizaine de pages remis à la presse, mais qui n’était en fait que le recueil exhaustif de toutes les demandes exprimées par les organisations cyclistes, et les quelques mesures retenues par le ministre lui même pour amorcer le plan, ont fait le reste.
Avec les interviews données par la FUB, les émissions sur le vélo programmées dans les jours suivant cette publication, et les articles de presse, l’effet média s’est poursuivi depuis 15 jours.

Plus d’informations dans la suite de ce billet...

Quelques mots sur ces mesures : comme il s’y était engagé, le ministre a donné des signes de soutien pour encourager la pratique en confirmant la mission du coordonnateur et en retenant un objectif chiffré de 10 % de part modale vélo à l’horizon 2020. Objectif moins ambitieux que les 15 % visés par la charte de Bruxelles en 2009 mais vu qu’on part de loin et que la première fournée de décisions reste modeste, le 15 % n’était pas crédible ! Arrivera-t-on même seulement à 10 % ? Peut-être dans un certain nombre de villes dont les politiques cyclables commencent à faire effet.
Dans celles-là, la publication du panneau de tourne à droite sera vite appréciée. Mais il faudra attendre les campagnes nationales promises pour que les élus qui n’ont pas encore compris l’intérêt des aménagements cyclables sur chaussée ou les bienfaits du double sens cyclable puissent saisir les avantages du tourne à droite au feu.

La négociation sur les m2 à consacrer au stationnement des vélos a été âpre et se solde par une semi-réussite (donc un semi-échec) : 1,5 m2 pour les T3 et plus c’est bien ; 0,75 m2 pour les logements étudiants (T1,T2), c’est à peine la place d’un vélo pour 2 étudiants...
Notre cheval de bataille, le marquage, "a reçu l’accord de monsieur Guéant". Dès la semaine prochaine, la FUB demandera donc audience pour préciser les conditions de partenariat et donner au fichier Bicycode l’ampleur nationale indispensable à son efficacité.

Et, période électorale oblige, la FUB ne s’arrête pas là : elle remettra sous dix jours à Roland Ries, conseiller de François Hollande pour le domaine des transports, une note sur ce qu’il reste à faire pour que la part modale vélo progresse !

Sitôt dit, sitot fait, l’arrêté tourne à droite est publié au JO du 27 janvier.
(texte issu du communiqué de la FUB)


Néanmoins que, comme le précise Velofun.fr, la mise en place des "Tourne-à-droite" n’est pas automatique. C’est le maire qui décide de l’instaurer ou non . Et là.. c’est le drame. Certains heureux habitants de municipalités favorables au vélo, vont en bénéficier, pour les autres.. il suffit de voir ce qui se passe avec les zones 30 dont certains maires ne veulent pas entendre parler par principe.


Pendant que nos médias et que les anti-vélos sont occupés à critiquer nos cyclistes, nos voisins anglais, eux, lancent une campagne pour les sauver !
Très bon article, toujours sur velofun.fr. Morceaux choisis :

Chez nous concernant le vélo, le principe est simple, le vélo est une alternative « développement durable approved » à la délinquance pour faire trembler les foules. (...) De l’autre côté de La Manche en revanche, le vélo semble pris plus au sérieux (ceci étant les vélos pullulent dans les rues de Londres), le vénérable quotidien The Times lance une campagne pour la protection des cyclistes avec le concours des gloires locales de la pédale comme Mark Cavendish.