À Paris, on achève bel et bien les vélos..

Dans un Communiqué de presse datant du 28 janvier 2011, l’association Vélorution Ile-de-France, adhérente de L’Heureux Cyclage appelle la Mairie de Paris à un respect de la propriété privée du vélo.

Vélorution rappelle qu’ "un vélo "en voie d’épavisation" n’est pas une épave au sens de l’article L541 du Code de l’Environnement et ne peut donc pas faire l’objet d’une prise en charge autoritaire et d’une destruction par l’autorité publique." Juridiquement, la procédure menée par la préfecture et la Mairie s’avère donc abusive.

L’association invite "à maintenant entrer en concertation avec les associations cyclistes et les ateliers de réparation qu’elles animent afin de mettre en place des procédures légales, pertinentes et efficaces", en s’appuyant sur l’article L541 du Code de l’Environnement, qui prévoit que la réparation et la réutilisation soient privilégiées sur le simple recyclage des matières premières.

L’Economie Sociale et Solidaire porteuse de solutions

En novembre dernier, Vélorution, Les Cyclofficines et L’Heureux Cyclage ont été présenter le fonctionnement des ateliers vélo à des membres du cabinet de François Dagnaud, adjoint au maire de Paris chargé de de la propreté et du traitement des déchets et du cabinet d’Annick Le Petit, adjointe au Maire de Paris chargé des déplacements, des transports et de l’espace public. Les associations avaient proposé à la Mairie de Paris de s’appuyer sur leur expertise pour mettre en place une économie circulaire sociale et solidaire du vélo.

L’Heureux Cyclage a proposé que soit mis en œuvre un système comparable à celui que gère l’association Péclot 13 à Genève. Dans le cadre d’un partenariat avec le canton de Genève , l’association gère les vélos récupérés sur la voirie en permettant aux propriétaires de les récupérer.

Les ateliers vélo : une triple solution

Au-delà, la question des "vélos en voie d’épavisation" telle qu’elle est évoquée par les élus parisiens n’est qu’une conséquence du déficit de stationnement sécurisé sur le territoire de la ville d’une part, et d’autre part, de la méconnaissance des cyclistes en mécanique cycle.

En mettant en place des ateliers vélos, les associations parisiennes membres de l’Heureux Cyclage souhaitent offrir aux cyclistes propriétaires de leur vélo un service approprié à leurs besoins tout en réemployant les pièces détachées ou les vélos abandonnés. Elles sont toujours à la recherche de locaux et de partenariats.

L’ouverture de plusieurs ateliers vélo dans Paris et le développement de stationnements sécurisés permettraient d’augmenter considérablement le nombre de cyclistes dans les rues de la capitale et d’une manière générale de rendre les rues plus propres.