Dans les ateliers vélo participatifs et solidaires, les citoyens peuvent apprendre à réparer eux-mêmes leur vélo, voire acquérir une bicyclette d’occasion. Par cette activité, les ateliers contribuent largement à mettre en sécurité les cyclistes : c’est ce que L’Heureux Cyclage expliquera le jeudi 13 février 2014, lors du Village du vélo à l’école et au collège (se tenant durant le salon national éducation à la sécurité routière).

L’apprentissage mécanique, c’est bénéfique !

Pour les cyclistes désireux de mettre les mains dans le cambouis, les ateliers vélo offrent un accompagnement précieux : en apprenant les rudiments mécaniques, les usagers sont plus attentifs aux éventuels dysfonctionnements. C’est ce qui explique que les cyclistes adhérents d’un atelier vélo attendent deux fois moins de temps pour résoudre un dysfonctionnement mécanique que les cyclistes non-adhérents, et qu’ils ont une fréquence d’entretien-réparation supérieure [1]. La philosophie est double : « d’un coté, responsabiliser les usagers qui restent maîtres des opérations effectuées ; d’un autre, leur transmettre des connaissances afin de les rendre autonomes », explique Romain Denoyer, administrateur de L’Heureux Cylage.

Plus de vélos, c’est moins de bobos

On décompte plus de 30 000 cyclistes adhérents aux ateliers vélo participatifs : 70 % d’entre eux se déplacent quotidiennement à vélo. Autant de cyclistes qui occupent la chaussée, et rendent ainsi la pratique du vélo plus visible et donc mieux prise en compte. Pour Julien Allaire, porte-parole du réseau des ateliers vélo, « le risque individuel d’avoir un accident à vélo est inversement proportionnel au niveau de pratique globale ; plus nous serons nombreux, plus nous serons en sécurité ». C’est d’ailleurs le constat d’une étude publiée sur le sujet en 2003 [2].

Rencontrer le grand public

Enfin, si les ateliers vélo contribuent à la sécurité des cyclistes en tenant leurs permanences fixes, ils développent également des ateliers mobiles et des prestations (en école, en entreprise, etc.) afin d’aller à la rencontre d’un large panel d’usagers. « Sur les ateliers de rue, nous faisons des ’’contrôles techniques’’ qui permettent aux personnes, cyclistes ou non, de venir faire un diagnostic de leur vélo. Cela nous permet de les sensibiliser au bon entretien nécessaire, et de leur indiquer les éventuelles réparations », raconte Séverine Popek, des ateliers Cyclofficines d’Île-de-France

Contact

Élodie CHABERT
Coordinatrice de projet sur le réemploi des vélos