A l’origine, une rencontre...

Tout commença en 2013, quand Janez vint de Ljubljana (Slovénie) pour un petit voyage d’agrément à Paris mâtiné d’une once de travail (si l’amour de la bicyclette peut être appelée ’travail’). Son idée était de visiter Paris qu’il a toujours aimé, et de rencontrer le monde du vélo parisien, étant lui-même un invétéré cycliste et un membre actif du Réseau Cycliste de Ljubljana (Ljubljanska kolesarska mreža). Il fut hébergé par le collectif squatteur du Stendhal et par les bénévoles et employés de la Cyclofficine de Paris-Est, ces deux organisations gérant un atelier participatif de mécanique vélo, et membres du réseau des ateliers vélos participatifs et solidaires L’Heureux Cyclage.

Les partenaires

Ce fut la p’tite graine qui le poussa à recommander L’Heureux Cyclage comme partenaire potentiel quand l’Institute Karo fomenta le projet d’un échange entre jeunes membres d’ateliers vélo européens. En quelques mots, l’Institute Karo gère le projet “Karocikel”, un atelier vélo dont le but est de promouvoir la solidarité dans le cadre d’un modèle économique rentable (en gros, l’ESS), tout en rénovant de vieilles bicyclettes. La Slovénie souffrant d’un taux élevé de chômage, rapprocher de l’auto-suffisance les personnes éloignées de l’emploi est une priorité, une situation que l’on connaît au demeurant parfaitement en France également. Dans ce contexte, partager et promouvoir les pratiques de l’économie sociale et solidaire est indispensable.

Le projet

Aujourd’hui, l’Institute Karo et le réseau de L’Heureux Cyclage sont partenaires pour une demande de financement via le programme de l’Union Européenne pour la jeunesse et l’éducation Erasmus+. Le projet est d’organiser un échange entre 11 jeunes membres de 3 ateliers en France (L’Etincelle à Bordeaux, Solicycle à Clichy la Garenne, Cyclofficine de Paris Est) et Karo en Slovénie, afin de partager les bonnes pratiques en termes d’auto-réparation et de recyclage, connaissances sur le monde de l’ ESS, et le secteur de l’emploi dans le vélo. Et surtout, l’idée est de s’internationaliser ! Le coût des voyages et de la mise en œuvre de ce projet étant essentiellement financé par Erasmus +, nous croisons les doigts jusqu’à avril en espérant une réponse positive de l’Union Européenne. Affaire à suivre !

Amélie Dumoulin, pour L’Heureux Cyclage
Nadja Sarkić, pour Institute Karo

NB : un article sur le projet Karo (en anglais) in Nordic Labour Journal : Europe looking for new ways of creating new jobs