Nos deux associations ont adressé un courrier conjoint ce lundi 20 avril 2020 à Monsieur Rossinot, Président de la Métropole du Grand Nancy, avec l’ambition de travailler avec l’ensemble des élu⋅es et technicien⋅ne⋅s référent⋅e⋅s sur la question de la mobilité vélo. Nous nous adressons également aux 20 communes de la Métropole par le biais de leurs maires pour faciliter l’implantation de ces dispositions vélos sous les plus brefs délais.

Depuis plusieurs semaines, la France, comme tant d’autres pays, est plongée dans une situation inédite face au coronavirus. À la suite des mesures drastiques qui se sont imposées à toute la population, le gouvernement réfléchit désormais à amorcer un déconfinement progressif à partir du 11 mai. Dans le cadre d’une reprise globale des activités, les questions de mobilités sont au cœur des réflexions gouvernementales.

En effet, l’usage des transports en commun et des mobilités partagées ne garantissent pas les distances sociales nécessaires pour prévenir une rechute et un report modal vers la voiture dans de telles proportions n’est pas souhaitable. La solution vélo semble pertinente à plus d’un titre : distanciation sociale de fait, remise en forme sur le plan physique, coût financier faible, sobriété carbone et sobriété spatiale, cocktail gagnant face aux nombreux enjeux auxquels les Françaises et les Français vont être confrontés pendant de longs mois.

En témoigne la mission confiée par Elisabeth Borne à Pierre Serne (écouter émission France Inter), Président du Club des Villes et Territoires Cyclables, pour réfléchir et anticiper les déplacements à vélo à l’issue du confinement.

Dès le début de l’épidémie, les associations Dynamo et EDEN se sont tout de suite mobilisées pour relayer et proposer des actions pertinentes en faveur du vélo en ces temps de crise, en accord avec les valeurs d’entraide et de solidarité qui sont les nôtres. Et ce aux côtés des dispositions qui ont été prises par les collectivités, notamment la gratuité des transports en commun pour les soignants et la mise en place d’un système de transport à la demande.

Le déconfinement à venir va nécessiter que nous poursuivions nos efforts conjoints, en se fixant des ambitions à la mesure de la situation actuelle. C’est pourquoi, en cohérence avec les perspectives gouvernementales, nous appelons les élu·e·s de la Métropole à se mobiliser au plus vite pour mettre en place un plan vélo d’urgence, et particulièrement des aménagements cyclables provisoires comme ces initiatives qui émergent dans différentes villes du monde (Berlin, Bogota, Oakland), vous pouvez consulter la l’article du CEREMA à ce sujet. Plus encore, avec les ressources et l’expertise qui sont les nôtres, nous souhaitons accompagner les collectivités dans le développement d’un système vélo cohérent et efficient sur les territoires qui soit à la mesure de l’urgence sanitaire, des enjeux écologiques et des besoins des usager·e·s.

Cette sortie de crise ne doit pas céder de terrain à l’idéal qui était le nôtre avant elle par la mise en place de solutions court-termistes. Elle se doit au contraire de construire des bases solides pour l’avenir et marquer d’une pierre blanche la résilience dont nous saurons faire preuve en unissant nos forces. A l’image de ce que nos associations défendent au quotidien, la coopération nous semble la meilleure manière d’y arriver et de trouver les solutions les plus adaptées.

Ce mardi 21 avril, nous souhaitons saluer la réactivité de la Métropole à considérer notre démarche en nous proposant d’ores et déjà une première réunion technique dans les jours à venir. Affaire à suivre.

Pour lire notre courrier, c’est par ici (Fichier PDF).