Ce guide est un outil pratique à destination des ateliers vélo participatifs et solidaires qui souhaitent développer leur activité de récupération-réparation de vélos. Il aborde spécifiquement chaque « gisement » de vélos à récupérer, afin de donner une méthode et des outils permettant d’appréhender ces gisements.

Se faire (re)connaître

L’activité de récupération-réparation-revente se fonde sur les dons de vélos dont les propriétaires souhaitent se défaire. Pour ce faire, l’atelier vélo a donc besoin de se faire connaître auprès des particulier·e·s comme point de collecte de leurs vélos, mais il a aussi besoin d’une reconnaissance de la part d’éventuels partenaires qui pourront l’aider à cela.

Pensez à développer des outils de communication ! Pour le grand public, mais aussi des dossiers pour vos partenaires.

Anticiper la gestion

Pour récupérer des vélos, il faut être en capacité d’assurer l’enlèvement, de les stocker, de les réparer, puis de les revendre. Cela requiert un peu d’organisation ! Et aussi, cela peut générer un nouvel équilibre économique pour votre atelier, car des recettes et des dépenses liées à cette activité vont émerger. Aussi, pour trouver des débouchés aux vélos récupérés, il vous faudra peut-être organiser, en plus des ventes à l’atelier, des bourses aux vélos. Ces impacts se prévoient un peu à l’avance : parlez-en au préalable au sein de votre atelier.

Se protéger juridiquement

Quelle que soit la provenance des vélos que vous récupérez, il faut considérer ceux-ci comme des « dons », c’est-à-dire comme des objets que des propriétaires identifiables vous ont donnés. Dans le cas contraire, votre atelier pourrait être accusé de recel – bien que ce problème ne soit jamais arrivé. Pour vous prémunir de cela, il est conseillé de tenir un registre (appelé registre de police pour les brocanteurs) : pour chaque vélo récupéré, le registre indiquera l’identité du donateur·rice, la date du don, la description et/ou une référence, le devenir du vélo (vendu le date, mis en pièces, etc.). Dans le cadre d’un partenariat, si vous n’avez pas l’identité du détenteur·rice initial·e, notez l’identité du partenaire qui vous a donné les vélos. La tenue d’un tel registre n’est pas en soi une preuve, mais elle indique la « bonne foi » de l’atelier. Vous pouvez faire signer une feuille de don au donateur·rice, ou un bordereau de retrait auprès de votre partenaire.

Les collectes à vélo

Les récupérations de vélos peuvent être effectuées... à vélo ! Si le point de collecte n’est pas trop éloigné de l’atelier, une remorque ou un triporteur peuvent constituer un bon moyen de vous rendre sur place, et montrer au passage que le vélo est aussi un transport utilitaire. Dans d’autres cas, lorsque l’atelier est trop éloigné du lieu de récupération, alors il est possible d’utiliser un transport motorisé (voiture, camion, fourgonnette, etc.).

Les autres récupérateurs

D’autres structures de réemploi (Emmaüs, recyclerie, régie de quartier, etc.) peuvent accéder aux gisements de vélos mentionnés ci-dessous. Dans ce cas, vous pouvez également vous associer à elles pour récupérer ensemble les vélos : cela peut être particulièrement utile quand l’une d’entre elles accède aux gisements mais que votre atelier ne le peut pas.

Guide de la récupération de vélos