Les voyages peuvent servir à voir ce qui ce fait ailleurs mieux que chez soi. Le Danemark est, avec les Pays-Bas, la référence mondiale pour ses aménagements vélo. Puisque les vacances m’y ont poussé, le vélo au Danemark méritait bien un article. D’autres en ont d’ailleurs déjà fait avant nous, notamment pour vanter le tourisme à vélo, comme le Lonely Planet (ici)
On peut utilement distinguer Copenhague, capitale du vélo qui méritait bien d’être l’objet de l’article précédent mais aux solutions peu applicables à notre territoire, du reste du Danemark, objet du présent article.
Le reste du Danemark
Le Danemark a 5,5 millions d’habitants sur 43 000 km2 , sa densité globale est donc comparable à celle de la France (126 contre 112 hab/km2). Le Danemark est très plat, mais la France du nord, ou même notre territoire sont de ce point de vue également comparables. Or du point de vue du vélo, les situations sont bien différentes.
En effet, par exemple, le territoire du Danemark possède un réseau d’itinéraires cyclables de loisir (en site propre ou utilisant des routes à faible trafic) très dense alors que le réseau français est très inégal et parfois quasi inexistant selon les régions (voir la carte de l’AF3V pour voir notre retard).
La carte papier est très connue et facile à obtenir dans toutes les offices de tourisme ou librairies :
Le réseau danois possède
- 12 routes nationales : Panneau rouge carré et numéro en blanc. Numéros impairs pour les axes nord-sud et pairs pour les axes est-ouest. Très bien fléchés (il faut le vouloir pour se perdre). Les Eurovéloroutes passant par le Danemark (la 3 des pélerins, la 7 du soleil, la 10 de la Baltique et la 12 de la mer du Nord) utilisent ces itinéraires.
- des routes régionales : Panneau bleu et numéro en blanc. Numéros allant de 16 à 99. Un peu moins bien fléchées, mais ça reste très correct.
- des routes cantonales : Panneau bleu et numéro en blanc. Numéros allant de 100 à 999. (aucune testée durant le voyage)
On a même parfois droit à des menus déroulants sur la piste pour les distances devant ou derrière nous !!
Mais toutes les pistes cyclables ne sont pas intégrées à ces routes, ce qui fait qu’il y en a encore plus que ça, et que toutes les routes un peu importante (et plus directes que les itinéraires de loisir) sont équipées de pistes cyclables en général unidirectionnelles.
Les pistes sont très plates, ce sont les voitures qui sortent qui doivent la priorité aux vélos (ce qui est respecté)
Si sur un itinéraire cyclable national (ci-dessous la National Cykelrute 9) emprunte une route que l’on doit partager avec les voitures, c’est la place des voitures qui est réduite (il n’y a plus qu’une voie centrale pour elles)
Même en dehors de Copenhague, et même si les danois roulent moins vite que nous, au dessus des axes un peu fréquentés, les passerelles pour vélos/piétons ne sont pas rares. Elle ne sont guère utilisable pour les scooters (rares, rappelons-le).
Les ponts sont en général « tri-modaux » : 1 partie train, une autre voiture, une dernière vélo+piétons (on se croise assez facilement)
Les pistes sont tellement plates que les cyclistes de route (vous savez, ceux avec les maillots avec des marques dessus et dont les vélos pèsent le poids d’une sacoche un peu remplie) les utilisent !!! On peut même croiser (ou se faire dépasser par) des vélos carénés !!
Mais le top du top, c’est les WC qu’on trouve régulièrement sur la route, bien indiqués à l’avance, loin sur les routes ou dans les villages (intégrés aux arrêts de bus, sanitaires d’équipements sportifs en accès libre…) et qui sont toujours propres !!
Conclusion
Un autre monde.