Comme le titre le laisse entendre, cet article a été écrit à l’initiative d’un allié* avec l’aide des membres (féminines comme masculins) du Chat Perché.

L ’atelier du Chat Perché, outre un atelier d’autoréparation de vélo, est un lieu qui cherche à lutter contre toutes formes de discriminations qu’elles soient racistes, sexistes, sociales et autres.

L’atelier est ouvert à tous et toutes tant qu’iels se placent dans une démarche contre toutes les formes de discriminations. Les adhérent·e·s, bénévoles, salarié·e·s et membres du collectif se doivent de rester vigilant·e·s aux discriminations et dominations qui peuvent être présentes dans l’atelier. Iels essayent de démonter les préjugés qu’iels peuvent avoir.

“Venir au Chat Perché, c’est aussi se remettre en question…”

On est tous et toutes construit·e·s avec certains comportements sociaux mais les comportements sexistes ne sont pas les bienvenus au Chat. 

L’autoréparation, ce n’est pas faire “à la place de” pour que le vélo reparte coûte que coûte (prendre les outils et réparer ou réfléchir entre bénévoles sur ce qu’il faudrait faire, etc…) car cela exclurait les adhérent·e·s de leur propre réparation.

Qui plus est, rappelons-nous que la mécanique est à la base un milieu très masculinisé où les personnes s’identifiant différemment qu’homme cisgenre** peuvent avoir un manque de confiance en elles et/ou en leurs compétences.

Les propos sexistes n’ont aucunement leur place au sein du Chat, que des femmes** soient présentes ou non. Préserver un environnement sûr et non-sexiste est une démarche de tous les instants dans un collectif et ne doit pas rester qu’individuelle ou cantonnée à quelques créneaux horaires.

Pour rappel, le sexisme se produit au détriment des femmes** ET au privilège des hommes, ils sont donc autant concernés.

Par exemple, ce que chacun·e pourrait essayer de faire :

  • avoir le même comportement avec tous·tes les adhérent·e·s peu importe leur genre,
  • se désolidariser de comportements ou propos sexistes,
  • ne pas laisser un bénévole faire une réparation à la place d’une adhérente,
  • se questionner sur ses propres pratiques,
  • etc.

Bien évidemment, chaque personne arrive à l’atelier avec son histoire personnelle et ne peut être consciente de ses propres constructions sociales, incluant ses privilèges ou ses préjudices.
Cependant, la vigilance doit être accrue à tous moments pour faire évoluer ces comportements problématiques afin que nous avancions vers toujours plus d’égalité, les un·e·s avec les autres.

NOTES ET SOURCES

* allié : voir définitions faites sur https://www.axellemag.be/leshommesallies/ et https://www.education-populaire.fr/lethique-de-lalliee/
** femmes et personnes s’identifiant différemment qu’homme cisgenre