Notre but n’est pas d’accabler la municipalité d’Istres. Mais il y a des choses à pointer pour éviter de les revoir. Et puis on aime bien rire, aussi.
Le quartier de Trigance est en cours d’urbanisation rapide. On a critiqué il y a longtemps la piste cyclables du chemin de Capeau, mais on doit rajouter un article pour la petite piste de (la fin de) l’allée de Craven, un modèle de n’importe quoi. Une sorte de gag.
Elle n’a pas coûté cher, non (comme celle du chemin de Capeau d’ailleurs) mais c’est moche et totalement inutile.

Une petit piste cyclable d’une rue vraiment secondaire

L’allée des Craven était une rue transversale au chemin de Capeau coté est. Elle a été prolongée en 2017 côté ouest (entre le chemin de Capeau et la Transhumance) par une petite boucle qui remonte au nord et retombe sur le chemin de Capeau.
Dans Google Earth que nous utilisons souvent, cette rue se situe à la limite de la zone de floutage liée à la base aérienne d’Istres. Nous présentons ci-dessous une photo de 2016 (lors des travaux) où elle apparaît complètement. Le trait orange représente les 200 m de « piste cyclable » peints sur les trottoirs…

Les photos de la piste :

Le début de la piste (côté sud du prolongement). La voiture roule sur le chemin de Capeau (qui lui a un trafic non nul). La piste occupe tout le trottoir. Nous supposons que les piétons utilisent l’autre trottoir…

Après le virage, sur la partie nord-sud du prolongement, la piste traverse la rue avec de beaux angles droits !

On comprend sur cette photo la raison du changement de côté : les places de parking côté est.

Cette photo montre la fin de la piste, pas très loin du second virage. Elle s’arrête brutalement sans indication au niveau de la première voiture blanche.

Dans cette partie (partie nord, après le second virage) on comprend pourquoi la piste disparaît peu avant : le trottoir de droite est trop étroit pour l’accueillir et celui de gauche n’existe pas.

Erreur n°1 : une piste cyclable dans une rue à trafic quasi nul

Certes la loi LAURE impose (depuis 1998 !) de réaliser des aménagements cyclables dans toutes les nouvelles voies. Mais une telle rue n’aura jamais que le trafic de ses résidents. Il aurait été plus logique de la concevoir en zone de rencontre, avec vitesse limitée à 20 ou 30 km/h. Tout le monde aurait été content…
C’est le même cas que pour l’impasse du Trident d’un article récent, ce type de voie ne mérite pas d’aménagement particulier à notre avis. C’est de l’argent public gaspillé.

Défaut 2 : une piste bidirectionnelle qui occupe tout un trottoir

Dessiner les pistes sur le trottoir, quand il n’y a plus de place pour les piétons, est un nid à embrouilles : si un piéton et un cycliste s’y croisent : le piéton ne sait pas marcher ni le cycliste où rouler.
En général ça se termine par le fait que les cycliste restent sur la chaussée avec les voitures…

Défaut 3 : une piste avec des angles droits

La traversée de la rue (voir les 2 photos ci-dessous) est typique de ce qu’il faut éviter. Pour la suivre, un vélo serait obligé de rouler pratiquement au pas. Quel cycliste, même enfant, va suivre cette piste ?

Défaut 4 : Une piste inachevée

Pourquoi dessiner une piste sur la moitié d’une rue et pas l’autre ? Parce que la place pour la dessiner sur le trottoir n’existe plus ? Autant ne rien faire. Que doit faire le cycliste à la fin de la piste ? Revenir sur la chaussée ? Il le fera depuis le début de la rue…

Conclusion – quelques règles à retenir

Est-ce un canular ? Un poisson d’avril que quelqu’un n’a pas compris ?
En tout cas voilà une autre piste qui ne sera jamais utilisée par les cyclistes.