Les ateliers participatifs et solidaires de réparation de vélo, les enfants pauvres du plan national vélo annoncé par Édouard PHILIPPE à ANGERS !

L’Heureux Cyclage, le 1er réseau de recyclage et de ré-emploi de vélos de France, accueille avec réserve ce plan vélo

10 ans que le réseau L’Heureux Cyclage est né et les ateliers d’auto-réparation ne sont pas mentionnés clairement dans le plan national vélo, alors que nous participons grandement aux 4 volets proposés.
Certes, si l’on regarde par le passé, nous pouvons nous vanter d’avoir réussi, en nous associant avec les autres réseaux, à inciter le gouvernement à prendre en compte la bicyclette et à mettre en place des bases pour une politique vélo. Et pourtant, 350 millions d’euros, voici un chiffre qui peut faire rêver, mais rapporté au nombre d’habitant·es, nous tombons sur 70 centimes, loin des 4 euros pour les Danois ou les Hollandais. Ce qui laisse imaginer un effet de communication politique plus qu’un changement de cap.

Rien sur les ateliers d’auto-réparation alors que l’ADEME, dans une étude inédite sur leur impact, insiste sur leur utilité

« [... ] il semble essentiel pour les collectivités de continuer à soutenir les ateliers d’auto-réparation de vélos sur leur territoire. Avec un portage des activités moins complexe et moins onéreux qu’une véritable Maison du Vélo, les ateliers vélo assoient la politique cyclable locale. Ceci n’est pas limité aux métropoles et aux villes moyennes ; les petites villes et les zones périurbaines ont autant d’intérêt à encourager l’utilisation du vélo sur leur territoire et rendre autonomes les cyclistes dans l’entretien de leur vélo. »

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Mentionner les ateliers participatifs et solidaire d’auto-réparation de vélo aurait permis d’inciter les collectivités à travailler avec les ateliers et serait un plus pour résoudre le problème de locaux que connaît la majorité des ateliers. Les ateliers sont cités à titre d’exemple dans un sous-paragraphe de l’appel à projet de l’ADEME, or nous souhaiterions être reconnus pour ce que nous sommes, à savoir le 1er réseau de recyclage et de ré-emploi de cycle.

Un plan de lutte contre le vol qui va engendrer une augmentation des déchets

Se saisir de la problématique du vol de vélo est essentiel, mais la solution proposée est très inquiétante. Le principe des ateliers vélos est de travailler sur le recyclage et le ré-emploi des vélos jetés ou abandonnés par leur propriétaire. À titre d’information, les ateliers vélos recyclent et redonnent vies à 70 % des vélos récupérés (en déchetterie, dons de particuliers, partenariat avec des bailleurs sociaux ou la police... ).

En obligeant les gravages des vélos neufs puis d’occasion, le gouvernement va se rendre responsable d’une augmentation des vélos jetés en déchetterie.
Qu’adviendra-t-il d’un vélo gravé abandonné ? Quelles seront les démarches que devront entreprendre les ateliers pour retrouver les personnes propriétaires de ce vélo ?
Aujourd’hui de nombreuses conventions sont signées entre les ateliers et les déchetteries pour récupérer les vélos jetés. Pourrons-nous continuer à récupérer des vélos gravés ?

Ce que demande le 1er réseau de recyclage et de ré-emploi de vélo de France

L’Heureux Cyclage, fort de ses 102 ateliers et 70 000 adhérents, rappelle qu’une partie des ateliers en France sont reconnus d’intérêt général, qu’ils génèrent au quotidien l’ensemble des avantages et services espérés par le plan vélo, mais qu’ils luttent pour survivre dans des locaux généralement pas ou peu adaptés, qu’ils sont dépendants de dossiers de subventions annuels pour survivre.
Nous demandons au premier ministre de revoir sa copie en incluant dans le plan vélo les ateliers participatifs et solidaires de réparation de vélo, en incitant les collectivités et les entreprises à favoriser le développement des ateliers, en attribuant des financements pour.
Nos propositions sont simples : rendre les aides prévues pour les VAE plus juste en les généralisant aux autres vélos, inciter les usager·es à se rapprocher des ateliers pour apprendre la mécanique de leur vélo et ainsi assurer une plus grande sécurité des cyclistes.

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