Darwiniens, Darwiniennes, Bordelaises, Bordelais, vous êtes de ceux qui en ce début d’année ont décidé de ne plus prendre leur voiture pour échapper au casse-tête des embouteillages et du stationnement ? Vous avez une furieuse envie de cesser d’envahir l’espace urbain, à commencer par celui de Darwin ? Vous rêvez de contribuer à diminuer le taux de C02 de l’air citadin saturé ? Vous aspirez à vous faire des cuisses d’acier en pédalant le nez au vent sur un vélo à nul autre pareil ?

Ou bien alors, ayant franchi le cap, vous en avez déjà un, mais vous aimeriez savoir comment le réparer quand il crève ou quand il y a du jeu dans le pédalier ?

Une devise qui annonce la couleur

Qu’à cela ne tienne ! Installée depuis peu, rive-droite, dans l’enceinte de la caserne Niel, juste en face du skate park, Le Hangar, l’association L’Étincelle propose un atelier de rénovation, réparation, transformation de vélos, destinés à la location et à la vente.

Outre le projet pour ses membres, de développer une activité de ré-emploi de cycles – leur devise n’étant rien de moins que «  Zéro vélo dans les poubelles !  » - leur idée se veut également de favoriser l’autonomie des cyclistes grâce à un atelier participatif d’auto-entretien.

Les rois du métal et du guidon

Ils ? Mais qui ça iIs ?

Guillaume Sorel, (40 ans moins 1 mois) est tombé dans le vélo et la mécanique depuis tout petit, pratiquant de manière aguerrie le BMX dès l’âge de 9 ans, le VTT, le vélo urbain, bref tout ce qui possède un pignon. 

Plus grand, en 2008, il fondera, Récup’R, une recyclerie située au sud de Bordeaux visant la réduction des déchets par le réemploi à travers les filières vélo et… couture. Pour devenir, 2 ans plus tard, coordinateur des programmes d’insertion au Garage Moderne, avant de poser ses outils à Darwin.

MIguel Rodrigues (33 ans) formé à la mécanique, vient du monde de l’industrie, qu’il quittera, troquant sa casquette d’ingénieur pour aller bricoler dans une toute autre ambiance et pratiquer la soudure et la métallerie avec des potes, dont Guillaume, qu’il rencontrera via Récup’R, mais aussi l’ Étincelle. Soudure, métal, étincelles… Capisce ?

De l’esthétique et de la technique pour un vélo unique

Le pari de Guillaume et Miguel est, aujourd’hui de proposer un beau vélo urbain, fonctionnel qui, composé à partir d’ancien, possède une histoire. Avoir par exemple un cadre Peugeot d’époque équipé d’un éclairage efficace à led. Récupérer un guidon ou une selle sur un vélo du temps où même les américains consommaient français, alors leaders mondiaux de la petite reine. 

Bref, proposer à la vente des cycles de caractères (d’aucuns parleraient de vintage, eux préfèrent la langue de Molière) ayant bénéficié d’une restauration mécanique complète, doublée d’améliorations techniques.

Alternative au vélo neuf et clinquant made in China fabriqué en série, chaque vélo, du plus ludique au plus fonctionnel, sera différent et adapté à votre demande, vos goûts et vos couleurs. Mix d’ancien et de pièces neuves scrupuleusement sélectionnées, pour un résultat final allant de 150 € à 400 €, sans oublier le plaisir et la fierté d’avoir fait le choix de consommer (et de pédaler) autrement

Question horaires, l’Atelier l’Étincelle est ouvert du lundi au vendredi de 9:30 à 19:00 et les samedis après-midi de 14:00 à 18:00

Texte et photos Isabelle Camus