Les ateliers vélo participatifs et solidaires, acteurs de l’économie circulaire.

Les ateliers vélo par leur activité de réemploi, participent à l’éducation à l’environnement, créent des emplois, génèrent des projets de territoires en ayant des partenariats et servent de support à des activités orientées vers des publics spécifiques. Il participent ainsi à l’atteinte de la feuille de route d’Économie Circulaire.

Cette activité répond à un besoin grandissant, tant vis-à-vis des usager·es, que des collectivités. Le panorama annuel de L’Heureux Cyclage montre que leur nombre est sans cesse croissant et que la demande est bien présente.

Les ateliers vélo sont des lieux de réemploi, de revalorisation et de recyclage

L’activité des ateliers vélo se base sur le réemploi des vélos abandonnés et des pièces détachées. Les ateliers donnent une nouvelle vie aux vélos abandonnés.
Ils facilitent la réparation et permettent l’allongement de la durée d’usage des vélos, en sensibilisant en plus les usager·es à l’importance de la qualité des pièces et des cycles.
Ils permettent l’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets, y compris en réinjectant et réutilisant les matières issues des déchets dans le cycle économique.
Des objets sont fabriqués à partir de pièces inutilisables. Ainsi, leur production ne nécessite pas de nouvelles matières premières et évite l’accumulation de déchets.
En récupérant des vélos, les ateliers vélo réalisent un tri qui réduit le coût de retraitement pour la collectivité.

Ils participent à l’éducation à l’environnement

Les ateliers vélo, véritables recycleries spécialisées, participent à l’éducation à l’environnement et au recyclage. Les plus jeunes comme les adultes peuvent y appréhender les gestes écocitoyens de réduction des déchets (choix de consommation, entretien des objets, produits de seconde vie, tri…)

Ils créent des emplois et participent à l’économie de la fonctionnalité et de proximité

Les ateliers vélo présentent un potentiel important de création d’emplois, évalués à 270 équivalents-temps-plein.
Ils proposent un service plutôt qu’un bien pour permettre à chacun·e de devenir autonome (ou « vélonome ») dans sa pratique du vélo. Cet épanouissement dans la mécanique se veut participatif et solidaire : chacun·e est invité·e à apprendre à d’autres comment entretenir ou réparer sa bicyclette.

Ils développent des projets de territoire

Les expériences d’ateliers vélo montrent que c’est une activité ancrée dans sur un territoire relativement restreint. Les cyclistes font rarement des kilomètres pour aller réparer leur vélo. De fait, les ateliers favorisent les relations de voisinage et s’associent souvent à d’autres projets menés sur le territoire. La zone de chalandise d’un atelier vélo est de 5km.

Ils permettent de développer des projets pour des publics spécifiques

Les ateliers vélo peuvent être une activité support pour la prévention spécialisée.
D’autres structures qui œuvrent dans ce secteur font traditionnellement appel aux ateliers pour offrir aux jeunes concernés une activité originale qui pourrait changer leur quotidien. De plus, ils peuvent se délocaliser pour aller à la rencontre de nouveaux publics. La plupart des ateliers proposent des animations hors les murs pour mieux toucher certains publics (jeunes, personnes retraités, centre sociaux...) et participent à l’animation de l’espace public.

Ils développement des partenariats

50% des ateliers ont passé au moins une convention pour la récupération de vélos. La plupart des conventions sont passées auprès des collectivités en charge de gérer les déchetteries de leurs territoires mais aussi auprès de la police pour la récupération des vélos épaves, des administrations et entreprises disposant d’une flotte de vélos.

Un exemple pertinent est le dispositif des Donneries de la Métropole de Lyon et de la CLAVette Lyonnaise. Ce dispositif permet aux ateliers vélo de la Métropole de Lyon organisée en CLAVette - Coordination Locale d’Ateliers Vélo – d’accéder aux zones de réemploi des déchetteries, ce qui représente 7 tonnes de vélos, 66% de ces derniers sont remis en circulation et 34% sont démontés et valorisés en pièces détachées. Les vélocistes et les gestionnaire d’habitats collectifs sont également des partenaires privilégiés.

Les sources de récupération de vélos sont multiples mais les dons de particuliers demeurent le moyen de récupération principal.

Ils concourent à l’atteinte des objectifs de la feuille de route de l’Économie Circulaire

Ils permettent l’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets, y compris en réinjectant et réutilisant les matières issues des déchets dans le cycle économique.

Ils permettent de réduire la consommation de ressources liée à la consommation française : en France, un tiers des vélo ne sont pas en état d’être utilisés et restent dans une cave ou un garage et on estime à 1,5 millions le nombre de vélos détruits chaque année. Les ateliers permettent de leur redonner une nouvelle vie. 57 500 vélos ont été récupérés pour être réparés ou pour alimenter les stocks de pièces détachées en 2018

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