Présidente de la COP 21, la France doit prendre la mesure de la solution vélo. Dans le contexte actuel de multiples crises et amorces de transitions : énergétique, environnementale, mais aussi économique et sociale, développer le vélo aurait bien des atouts. Sobre en énergie et n’émettant aucune particule, le vélo combattrait efficacement l’épidémie de sédentarité. Accessible et simple, il réduirait les inégalités face à la mobilité quotidienne. Convivial et ouvert, il favoriserait l’attractivité de nos territoires. Économe en matières premières, il permettrait de réduire les importations (notamment de produits pétroliers) et de créer des emplois locaux. Bon marché, il démultiplierait l’efficacité des transports en commun en périphérie et contribuerait à les désengorger en ville dense. Partageant cette analyse sur la pertinence et l’aspect transversal du vélo, le gouvernement a lancé, en mars 2014 le “PAMA”, Plan d’Action en faveur des Mobilités Actives. Les très bonnes idées n’y manquent pas : le plan annonce une trentaine de mesures pertinentes à adopter, dont certaines uniques au monde. Mais être en avance sur certaines idées n’est pas toujours répercuté dans les actes. Par ailleurs, les orientations des ordonnances issues de la loi Macron tendent à supprimer l’obligation de qualification pour les réparateurs de cycle, une mesure allant potentiellement à l’encontre de la sécurité des usagers, au moment de l’explosion attendue du marché du Vélo à Assistance Electrique. La Loi de Transition Énergétique, adoptée le 13 août, a franchi un pas important en créant une “indemnité kilométrique vélo” (IKV) pour les salariés se rendant au travail, […]