Les 24 et 25 mai prochains (2024) aura lieu la 50ème édition de la course de côte d’Istres, une course automobile type rallye sur la route du Delà, le long de l’étang de Berre entre Istres et Miramas.
Du fait du réchauffement climatique, entre autres raisons, ce serait bien que ce soit la dernière. Un événement « doux », que nous devons définir, pourrait la remplacer.
La course de côte d’Istres
Cette course type rallye est organisée par l’ASAI (Association Sportive Automobile d’Istres). Elle est organisée chaque année (hors COVID…) sur la route du Delà (CD16) un week-end de mai, souvent le dernier.
Pour cette course la route du Delà est bloquée. Il s’agit d’une route de corniche qui est très belle, mais étroite mais très fréquentée par les automobiles, tous les jours même le week-end. De ce fait, beaucoup de clubs cyclistes (course ou cyclotourisme) évitent désormais d’y passer, à regret. C’est sur cette route qu’est mort, à vélo, notre ami Firmin en 2017. Pour relier Istres à Miramas, nous conseillons, depuis notre création il y a 10 ans et faute de mieux, de passer par Sulauze, pour les vélos qui supportent quelques km de chemin pierreux.
Pour ceux qui, comme moi, sont totalement imperméable au charme de la course automobile, la course d’Istres se résume à
- la route du Delà leur est réservée sur deux jours,
- ça fait un bruit que j’entends depuis chez moi qui habite au bord de l’étang plusieurs km au sud. Je plains les riverains.
- il y a eu des morts lors de cette course, au moins deux riverains lors de la 44ème édition
- un parking du CEC d’Istres, celui qui se trouve devant notre atelier d’Istres, ainsi que d’autres, est bloqué plusieurs jours pour cette manifestation
Du fait du dernier point ci-dessus, j’ai pu constater que les participants viennent de toute la France, avec des voitures de course parfois récentes, mais parfois anciennes (années cinquante ? soixante ? il y a plusieurs catégories…). La culture automobile est un vraie culture, respectable. Ces gens sont des passionnés, très forts en mécanique. C’est un milieu assez restreint sans doute, ces gens semblent se connaître et s’apprécier. La convivialité semble claire, ce n’est pas le problème (les photos ci-dessous ont été prises le soir du dimanche, le village était en cours de démontage et on ne voyait plus ni voitures de course, ni participants ou accompagnateurs, c’est évidemment plus animé pendant la course ou le samedi soir).
La course de côte de l’ASA possède un règlement et, selon celui de 2023, la course était organisée avec le « concours de la Ville d’ISTRES, l’OMS et du Conseil Départemental ». J’espère que cette aide n’est que matérielle (mise à disposition) et qu’il n’y a aucune subvention, mais je n’ai pas vérifié. Le bulletin de participation ne présente aucun logo de ville ou de sponsor, donc je suppose qu’il n’y en a pas.
Il semble qu’il y a de l’ordre d’une centaine de voitures engagées.
Un événement anachronique au temps de réchauffement climatique
Au point où en est le réchauffement climatique (même nous on a fait un article sur le sujet !), organiser ou autoriser une course automobile, celle-ci comme touts les autres, nous semble anachronique. Arrêter ce genre d’événement nous semblerait le moindre des « efforts ». Il n’y a, malheureusement, rien de plus à dire.
Si on rajoute que le bruit est assourdissant, que ça pollue l’air et que ça peut tuer des riverains, ça nous fait plus que suffisamment de raisons d’arrêter cette course.
Organiser un événement doux sur la route du Delà.
La course de côte d’Istres nous démontre néanmoins une chose positive : le CD13 peut accepter de fermer la route du Delà (la route D16, rappelons-le) le temps d’un week-end si un événement le justifie.
A l’image de la corniche Kennedy de Marseille parfois réservée aux piétons (événement « la voie est libre », dont la dernière édition date de novembre 2023) nous pourrions organiser, avec les villes d’Istres et de Miramas, un événement basé sur les modes doux (interdit aux moteurs thermiques), par exemple :
- le matin réservé aux cyclistes « rapides » (club de course ou de cyclotourisme) qui apprécieraient de pouvoir refaire cette belle route de corniche au moins une fois l’an,
- l’après-midi « priorité aux piétons », pour que les familles puissent y aller, en balade pédestre, randonnée ou vélo lent, roller, etc…
Ce serait un beau projet pour notre association, nos « cousins éloignés » des clubs locaux de vélo sportif, voire notre fédération métropolitaine RAMDAM. On en parlera lors de notre AG 2023 qui se tiendra le 10 février 2024 (article à venir).