A l’origine, deux roues, symbole du temps qui passe, du cycle en progression.
Mais que nous révèle l’Histoire de notre mécanique préférée ?
La bicyclette, mot bien évolué pour un engin qui à l’origine prenait la forme d’une draisienne. Devenue rapidement à la mode dans les classes mondaines, elle permet au cycliste de se montrer en société avec élégance. Peu à peu elle vient s’imposer comme une alternative à l’équidé mais en garde l’allure en atteste le Grand Bi, fameuse bicyclette avec une grand roue à l’avant et une roue diminuée à l’arrière qui permet de garder son équilibre. Ainsi, on n’y montre fière allure, y toise la foule d’en haut et disons le, permet de maintenir un certain rapport de domination.
De son passé, il y reste quelques traces…Ne dit-on pas par exemple, enfourcher sa monture? Ou bien encore, la fameuse selle qui permet toujours de s’asseoir en gardant le confort pour nos fessiers.
Et c’est alors, qu’alors, l’Histoire dérape…. L’automobile (véhicule qui pollue et fait du bruit) s’impose peu à peu dans les classes bourgeoises.
La bicyclette tombe en désuétude, l’effet de mode s’estompe.
De la bicyclette, on passe au vélo, et le vélo n’aura pas dit son dernier mot… Après quelques évolutions, on lui ajoute notamment une transmission, il s’impose comme moyen de transport pour les classes populaires. Et depuis la fin du 19ème siècle on ne peut pas dire qu’il y ait eu de grandes révolutions.
L’évolution vient peut-être de ses usages? On l’utilise tantôt le dimanche, ou dans ses déplacements quotidiens, tantôt pour partir en voyage, ou encore en s’élevant jusqu’au sommet du Mont Ventoux. On lui attribue des valeurs écologiques, même émancipatrices. On adapte son allure à son utilité, tantôt en VTT, en tandem, vélo cargo et on réussit même à l’électrifier.
Alors maintenant reste à savoir ce que nous dira la suite, est-ce un effet de mode ou un véritable phénomène de société ?
Et surtout, LA question est de savoir s’il arrivera à s’imposer à tous les niveaux de la société et avec égalité. En cela, nous pourrions parler de véritable progrès.