La réunion publique de décembre dernier a fait apparaître de nouveaux éléments qui n’existaient pas dans les précédentes présentations du projet et qui appellent plusieurs commentaires de MDB et Paris en Selle.

Au niveau de la déchetterie

Au niveau du 37 bis boulevard de la Chapelle, le trottoir est divisé entre deux parties séparées par une barrière :

  • 2m à 2,6m : une partie plate proche des bâtiments se terminant par un escalier,
  • 1,1m : une partie en pente pour monter sur le pont au dessus des voies de la Gare du Nord.
  • 0,4m : embase de la barrière

Alors que les plans d’octobre maintenaient le trottoir et la piste en l’état en proposant une fusion avec les parties élargies du pont, le projet présenté le jeudi 21 décembre 2017 en réunion publique de concertation, lui, semble avoir accouché d’un aménagement tout à fait inédit et dysfonctionnel :

Cette variante :

  • s’avère parfaitement illisible tant en plan qu’en pratique : de piste, l’itinéraire passe en bande non protégée, puis s’évapore, le vélo étant invité à s’insérer sur un trottoir pour 30 m, avant de retourner sur la chaussée sous forme de bande. Cette configuration échoue à matérialiser pour la piste une identité physique compréhensible, lisible et cohérente, en organisant délibérément la confusion avec le trottoir,
  • réunit tous les ingrédients pour provoquer d’importants conflits avec les piétons, ceux-ci étant comprimés sur un trottoir minuscule dont seule la haute bordure actuelle empêche de s’étendre sur la piste ; séparation amenée à disparaître ou à être drastiquement diminuée avec cet aménagement,
  • ne saurait constituer une solution pour les personnes à mobilité réduite, tant il n’est pas imaginable qu’elles circulent à cheval entre le trottoir et la piste cyclable,
  • s’expose, comme chaque franchissement de bordure trottoir, à une finition ratée avec une bordure pas à niveau, situation particulièrement dangereuse ici vu l’angle d’attaque imaginé pour les vélos par l’aménageur,
  • coûte plus cher.

Sur le principe même, il semble difficilement justifiable que, sur le pont dénué de bâtiments riverains, les trottoirs bénéficient d’un confortable élargissement, et que, au moment précis où le pont se termine et le bâti est à nouveau présent, qui plus est avec une configuration topologique contraignant à un escalier et un trottoir en pente, le trottoir n’ait plus droit à aucun élargissement.

Nous demandons donc que soit réétudiée cette portion. La contrainte des deux voies motorisées semblant incontournable, voici une possible solution :

  • les deux files motorisées commencent quelques mètres plus à l’est que prévu par les plans, divisant la partie conflictuelle en un tronçon ouest avec une seule file de circulation et un tronçon est,
  • ce décalage permet de prolonger la configuration prévue sur le pont sur le tronçon ouest, avec piste plus au nord et trottoir élargi,
  • sur le tronçon est, suppression des barrières, avec création de marches intermédiaires (le dénivelé est de 0 à 45 cm), qui permettent de gagner plusieurs centimètres de trottoir, par la suppression de l’embase de 40 cm, en permettant aux piétons valides de passer facilement d’un niveau à l’autre.

Voici un photomontage de ce tronçon est illustrant la suppression de ces barrières et création de marches intermédiaires :

Itinéraire Maubeuge – Toubouctou

Depuis quelques années, l’itinéraire rue de Maubeuge – rue de Tombouctou – rue Stephenson est globalement praticable en vélo :

  • au droit de la rue Ambroise Paré, il faut passer sur des zébras
  • entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de la Chapelle, la circulation est autorisée depuis plusieurs années (précédemment un double-sens cyclable, actuellement un double sens à tout véhicule)
  • la traversée du boulevard n’est pas très lisible mais sans difficulté

Cet itinéraire calme évite les traversées du boulevard de la Chapelle à des carrefours très chargés. Par ailleurs la rue Stephenson est un itinéraire intéressant pour les cyclistes : beaucoup plus plat que le boulevard Barbès, beaucoup plus calme que la rue Marx Dormoy.

Le projet présenté en octobre et décembre 2017 en réunions publiques de concertation n’a pas pris en compte cet itinéraire et exclut cette possibilité. Pourtant, il serait très simple de la mettre en œuvre par la création d’une piste cyclable à contresens au nord du terre-plein central et le passage à une voie, qui fait parfaitement sens puisqu’il n’y a qu’une seule voie en amont comme en aval, et que le passage à deux voies sur une distance aussi courte ne peut qu’amener confusion et désorganisation, réduisant au final le débit du carrefour.