Il nous semble essentiel au contraire qu’existe une formation permettant de former a minima les mécanicien.ne.s vélo, afin que les personnes en recherche d’emploi puissent facilement intégrer ce métier, que les mécanicien.ne.s professionnels soient mieux rémunérés, et que les magasins de vélo puissent avoir à leur disposition des salarié.e.s qualifié.e.s, pouvant répondre à des client.e.s qui achètent une réparation. Or la suppression de l’obligation de détention de ce CQP va à l’encontre d’une valorisation de cette formation, n’aidera en aucune façon à son amélioration, au développement de la filière professionnelle vélo, et in fine à l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement quotidien.
Nous en profitons pour rappeler la spécificité de l’apprentissage de la mécanique vélo par toutes et tous ayant lieu au sein des ateliers vélos participatifs. Lieux de transmission de savoirs entre passionnés et de « pédagogie active » par excellence, où les compétences rencontrées relèvent bien plus de l’animation et de l’éducation populaire que de la mécanique de pointe, les activités des ateliers vélos se démarquent nettement de celles des ateliers vélos professionnels. C’est cette diversité qu’il faut s’attacher à conserver, pour créer et satisfaire la vaste communauté des cyclistes de demain !
Enfin, dans le cadre de la mise en œuvre de la transition énergétique - qui passe par le développement des mobilités douces et la relocalisation de l’activité- , nous pensons que les métiers de la réparation des cycles méritent une attention plus forte de la part de l’Éducation Nationale. En particulier, il nous paraît opportun de réfléchir concrètement à la remise en place du CAP Cycle, qui participerait au développement d’un écosystème économique propice au développement du vélo.