Le 7 avril dernier, nous étions une vingtaine de cyclistes de tous âges à s’être donnés rendez-vous de bon matin à la gare Saint-Charles : direction la ville d’Arles en TER, avec un tarif de groupe défiant toute concurrence.Tous les vélos sont bien rentrés dans le train sous le regard sévère de la contrôleuse.
Arrivés à Arles, premier rebondissement : pneu arrière crevé ! Heureusement, le collectif se mobilise pour une réparation express le temps d’un café (note pour moi-même : toujours prévoir le matériel de réparation nécessaire).
Sous un ciel voilé, nous quittons rapidement les faubourgs d’Arles pour atteindre le canal de navigation d’Arles à Bouc, inauguré au début du XIXᵉ siècle. Nous nous arrêtons pour admirer le pont Van Gogh, pont basculant à double levis, qui a acquis une renommée mondiale grâce aux représentations que le célèbre artiste néerlandais Vincent en a fait en 1888.
Le canal file en ligne droite vers la mer dans un paysage d’abord bucolique puis de plus en plus ouvert et d’une plate monotonie... Nous avalons les kilomètres avant de faire une pause casse-croûte bienvenue le long d’un champ éolien et du canal moderne allant du Rhône à Fos. Les pêcheurs du dimanche sont nombreux le long de ce canal et alignés tous les 200 m environ avec leurs véhicules !
Nous entamons alors la partie la plus surréaliste de notre balade, à travers la zone industrielle de Fos, entre réservoirs à carburant, usines sidérurgiques et torchères de raffineries de pétrole… La traversée d’une voie rapide n’est pas une mince affaire, mais se fait de façon sécurisée sous l’œil attentif de notre guide Arnaud.
La découverte de la petite ville de Fos-sur-Mer nous apporte un véritable répit visuel entre base nautique et ruines partiellement restaurées d’une forteresse du XIIᵉ siècle surnommée la « Carcassonne marseillaise » ; la vue depuis l’éperon rocheux et son église est époustouflante entre étangs, lagunes et installations industrielles…
La traversée sur la digue de l’étang nous donne l’occasion d’apercevoir quelques flamants qui nous rappellent la Camargue toute proche, avant de remonter vers la gare.
Le retour en TER est épique avec un train bondé sur toute la Côte Bleue en cette fin de week-end. Au final 60 km au compteur pour cette belle journée de découverte !