Communiqué de presse
Huit organisations de défense des cyclistes, de France et de Suisse, demandent à Lyria de maintenir des places pour les vélos dans ses trains.
À dater du 10 décembre 2017, les places vélos dans les TGV circulant entre la France et la Suisse seront supprimées.
Cette décision, au profit de la classe Business et au détriment des voyageurs se déplaçant avec leur vélo, est une régression difficilement compréhensible.
La Fédération nationale des associations des usagers des Transports (FNAUT), Pro vélo Suisse, la Fédération française de Cyclotourisme (FFCT), l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes (AF3V), la Fédération française union touristique les amis de la nature (FFUTAN), CyclotransEurope, Mieux se déplacer à bicyclette (MDB) et Blue Marble ont écrit à M. Andreas Bergmann, directeur-général de Lyria, pour lui demander de maintenir des places pour les vélos dans ses TGV.
Il est paradoxal qu’au moment où Lyria améliore les conditions de voyage de ses clients, il dégrade gravement celles de ses clients cyclistes.
En effet, le démontage des vélos sur un quai est particulièrement désagréable. Son transport sous housse jusqu’à un emplacement est laborieux. De plus, quand le train est bondé, le cycliste se trouve en conflit avec d’autres passagers (qui ont parfois des bagages bien plus volumineux qu’un vélo).
La suppression des places pour les vélos entraînera une réduction importante de la clientèle cycliste.
La France et la Suisse offrent de nombreux itinéraires cyclistes que de nombreux voyageurs français ou suisses, mais pas seulement, renonceront à utiliser – sauf à devoir prendre un mode de transport mois écologique et moins pratique (voiture ou avion). En outre, Bâle et Zürich constituent pour les voyageurs une étape entre la France et l’Italie, l’Allemagne, l’Europe centrale. Les efforts effectués tant en Suisse qu’en France pour développer les infrastructures de tourisme à vélo (voies vertes, véloroutes, eurovéloroutes) deviendront très difficilement accessibles.
La combinaison du train et du vélo est particulièrement économe en dépense d’énergie, d’émissions polluantes et de rejets de gaz à effet de serre. Elle doit être encouragée et non sabotée.
Ce que Lyria gagne d’un côté, il risque de le perdre de l’autre. Cette mesure sera en outre préjudiciable au tourisme des 2 pays.